Locomotives électrique et caténaire le casse-tête (deuxième partie)

8 Juillet 2015 , Rédigé par traintranquille

Avant de passer à la construction, j’ai procédé à des essais, et j’ai compris que dans les courbes serrées (rappel : rayon 60cm) de mon réseau, du côté des tunnels, il faudra entre les poteaux un intervalle de quatorze centimètres pour que ma caténaire suive l’axe des rails de façon contrainte.

Au niveau de la gare de Belle-Assise, la voie unique se divise en quatre voies, à cet emplacement il va falloir installer un portique, seule solution compte tenu des lieux, où l’espacement entre certaines voies ne permet pas la pose d’un poteau sans engager le gabarit.

Problème majeur : j’ai multiplié les essais de circulation sur la voie sous caténaire tendue entre trois poteaux.

Au départ j’ai utilisé comme caténaire de la corde à piano de 0.5mm. La rigidité était parfaite, mais le problème de la soudure, ou du collage des pendules était trop compliqué, il était possible de se passer de ces pendules, mais ça aurait manqué de réalisme. J’ai alors opté pour du rond de laiton de 0.5 beaucoup plus facile à souder à l’étain. Inconvénient la rigidité est moins bonne. Le laiton se plie très facilement et ne reprend pas sa forme tout seul et il faut penser à la dilatation lors des différences de températures.

Au roulage l’archet des locomotives risque d’accrocher au niveau des points de soudure avec les pendules, de même la souplesse du laiton le rend plus vulnérable.

J’ai tiré l’enseignement de ces essais, et, résolu de ne pas faire circuler mes locos en contact réel avec la caténaire, le risque de détériorations est trop important. Des solutions existent, mais je n’ai pas l’intention de trop m’y investir. J’ai donc opté pour apporter une modification sur les machines en bloquant les pantographes sur une hauteur maximum, en dessous du contact avec la caténaire. Cette astuce déjà évoquée dans ce blog, consiste à utiliser un fil nylon très fin pour limiter le débattement, elle est utilisée par de nombreux modélistes.

J’ai calculé le nombre de poteaux, avec leurs consoles qu’il allait falloir fabriquer :

23 poteaux avec simple console

5 poteaux avec console double, (pour assurer la continuité dans les bifurcations)

1 portique, supportant 4 consoles, au niveau des embranchements à l’entrée de gare.

J’ai pour la réalisation pratique écarté d’emblée l’achat de profilé en H de laiton, ayant opté pour une solution plus économique : du rail ho coupé à la demande, le profil s’approche du H, et il me reste pas mal de rails en réserve.

A la lecture de ce blog, vous l’aurez compris, je ne cherche pas à coller à la réalité à tout prix, n’étant pas « un compteur de rivets », évoquer me suffit amplement. Ainsi, je ne me suis pas imposé un choix d’électrification entre : courant continu, courant alternatif, 1500 V, 3000 V…25kv et j’en passe !

Je n’ai pas l’intention d’exclure un type de matériel, de mon réseau, il est imaginaire, donc je choisis de représenter un système « passe-partout » qui n’existe pas dans la réalité, mais suffisamment évocateur pour celui qui n’est pas un inconditionnel de l’authenticité. Le modélisme ferroviaire, impose des compromis, ils sont inévitables quelle que soit l’échelle. Pour réaliser les consoles j’ai opté pour du rond de laiton de diamètres 0.5 et 0.8 millimètres.

Vous trouverez ci-dessous en images l’avancement du chantier d’électrification du réseau. Dans cet article je ne m’étends pas sur la fabrication des poteaux, des consoles, et de la caténaire car j’y consacrerai un article dans les pages pratiques qui sera publié pour la rentrée de septembre 2015.

En attendant je consacrerai une troisième partie à cet article en conclusion, et je vous y donne rendez-vous.